Les types de coccinelles à observer au jardin
Les types de coccinelles à observer au jardin

Nous pouvons rencontrer environ 80 espèces de coccinelles dans les jardins en France métropolitaine. Parmi les types de coccinelles courants figurent la coccinelle à sept points, l’Adalie à deux points et la coccinelle asiatique. Mais selon votre situation géographique, votre environnement et votre jardin, les espèces à observer peuvent être différentes ou plus variées. Découvrez ici douze de ces espèces de coccinelles avec pour chacune d’elle une présentation succincte et des photographies pour les reconnaitre au stade larvaire et adulte.

Les coccinelles sont des coléoptères et pour la plupart des auxiliaires bien connus pour la prédation des pucerons et d’autres invertébrés. Elles sont utiles au jardinier pour réguler les populations de ces ravageurs. Pour en savoir plus sur leur cycles de vie, comment les attirer au jardin, et bien d’autres interrogations, je vous invite à lire cette page sur les coccinelles au jardin.

Pour en savoir plus sur des espèces de coccinelles en particulier, suivez les liens que vous trouverez dans cette page.

La coccinelle à sept points

  • Coccinella septempunctata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 5 à 8 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle à sept points est très commune en France et en Europe. Elle est présente aussi bien à proximité du littoral qu’en montagne, dans les forêts, bois, champs, vergers et bien entendu dans nos jardins et potagers, en évitant toutefois les zones trop humides. Elle aime vivre dans les strates basses, nous la retrouvons plus facilement dans les herbes que dans les arbres. L’ortie est une de ses plantes préférées, ainsi que les centaurées, vesces, et les grandes apiacées. Elle est facilement distinguable avec ses 7 points noirs bien visibles, deux fois trois points sur chaque élytre et le dernier à cheval sur les deux élytres. Ne pas la confondre avec son sosie, la coccinelle magnifique ou coccinelle des fourmilières que nous verrons ci-après.

La coccinelle à sept points se nourrit de pucerons, cochenilles, acariens, cicadelles, psylles, œufs et larves et petits insectes, du miellat, du pollen et nectar, des débris végétaux et des spores de champignons.

Découvrez-en davantage sur la coccinelle à sept points !

La coccinelle à deux points ou Adalie à deux points

  • Adalia bipunctata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 3,5 à 5,7 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle à deux points ou Adalie à deux points est une petite coccinelle très commune en France, l’une des plus répandues. Très courante dans nos jardins et particulièrement dans les strates hautes comme les arbres, arbustes et haies. Elle se reconnait à ses deux points noirs disposés sur ses élytres rouges, ou l’inverse, taches rouges sur élytres noires. Cette dernière forme (dite mélanique) s’observe lorsque les conditions de températures et de luminosité sont faibles : en effet la couleur noire permet de mieux absorber la chaleur.

L’Adalie à deux points se nourrit de pucerons, de cochenilles, de psylles, d’acariens et dans une moindre mesure de nectar, pollen et de moisissures. Une larve peut ingurgiter environ 15 pucerons par jour au premier stade larvaire, nombre augmentant jusqu’à 66 par jour au dernier stade. L’adulte peut en manger une cinquantaine par jour.

La coccinelle asiatique

  • Harmonia axyridis
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 5 à 8 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle asiatique est une espèce invasive venant de Chine, en 2011 elle avait colonisé 26 pays européens. En France métropolitaine elle est devenue très commune. Elle possède une grande variabilité de couleurs. Les deux taches blanches sur les côtés de son pronotum se retrouvent régulièrement ainsi que la lettre « M » ou la « patte de chat ».

Découvrez notre article pour avoir toutes les clés d’identification de la coccinelle asiatique.

C’est une coccinelle très vorace puisqu’elle peut consommer jusqu’à 100 pucerons par jour à son dernier stade larvaire. Le cannibalisme est monnaie courante chez les coccinelles aphidiphages en général, notamment au stade larvaire. Mais comme l’appétit de H. axyridis est énorme, elle se nourrit des œufs et larves des coccinelles indigènes. Et ce combat n’est pas égal, puisqu’elle est porteur sain d’un champignon parasite mortel pour les autres coccinelles !

Un autre problème réside dans sa prolificité, chaque femelle pouvant pondre jusqu’à 2500 œufs. Elle entre ainsi en concurrence directe avec les coccinelles aphidiphages. Aujourd’hui elle est considérée comme une espèce invasive et nuisible pour le maintien des populations des coccinelles indigènes.

La coccinelle des friches

  • Hippodamia variegata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 4 à 6 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle des friches est une espèce commune en Europe et présente en France métropolitaine. Nous pouvons l’observer dans de nombreux endroits, plutôt secs et chauds, dans les champs, les prés, les jardins, vergers et potagers au niveau de la strate herbacée et arbustive. Il est facile de l’identifier, elle est orange à rouge avec six taches noires dessinant un cercle sur les élytres. S’ajoute deux petites taches noires, parfois à peine visibles, vers le haut et une tache jointe comme pour la coccinelle à sept points. Deux points blancs ressortent sur son pronotum ainsi qu’un liseré blanc sur le bord antérieur. Les femelles sont très prolifiques et pondent de nombreux œufs.

Son régime alimentaire se compose principalement de pucerons, complété par des cochenilles, pollen et miellat. L’adulte est très vorace puisqu’il peut consommer jusqu’à 150 pucerons par jour.

La coccinelle rose ou coccinelle zigzag

  • Oenopia conglobata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 3,5 à 5 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle rose est une espèce présente dans la majeure partie de l’Europe dont en France métropolitaine. Peu commune, elle vit principalement dans les forêts mais on la trouve également dans les jardins, principalement au niveau de la strate arborée et dans les feuillus. Elle s’identifie avec ses élytres de couleur rose pâle à ocre et ses nombreuses taches noires, jusqu’à 16. Il arrive que les taches noires fusionnent pour former des élytres totalement noires. Le pronotum aide alors à reconnaitre cette espèce, il est beige avec sept points noirs.

La coccinelle zigzag consomme des pucerons, cochenilles, psylles, larves et œufs de chrysomèles, du pollen et du nectar.

La coccinule à quatorze points

  • Coccinula quatuordecimpustulata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 3 à 4 mm
  • L’adulte consomme du pollen

La coccinelle ou coccinule à quatorze points est présente dans la majeure partie de l’Europe dont en France métropolitaine. Elle s’identifie avec ses élytres noires comptant 14 taches jaunes. Son pronotum forme également un dessin bien caractéristique.

C’est une espèce phytophage qui se nourrit principalement de pollen, vous l’observerez peut-être sur les fleurs de votre jardin.

La coccinelle à damier (ou à échiquier)

  • Propylea quatuordecimpunctata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 3,5 à 4,5 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle à damier est une petite coccinelle commune, présente dans toute l’Europe. Elle vit aussi bien en plaine qu’en zone de moyenne montagne. On la trouve dans aussi bien dans la strate herbacée, arbustive et arborée, dans les champs, forêts, prairies et jardins.

La coccinelle à damier s’identifie avec ses élytres de couleur crème à jaune voire orange clair et ses points noirs de forme quasi rectangulaire, d’où son nom commun. Il est courant que ses taches noires fusionnent. Son pronotum est de couleur blanc crème à jaune et comprend de quatre à huit taches noires, pouvant fusionner.

Elle consomme principalement des pucerons mais également d’autres proies à corps mou.

La coccinelle magnifique

  • Coccinella magnifica
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 5,5 à 8 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

La coccinelle magnifique est une espèce présente en Europe et presque dans tout le paléarctique. Elle est morphologiquement très proche de la coccinelle à sept points, on dit même qu’il s’agit de son sosie ! Mais elle est bien pourtant bien différente, sa différence la plus visible se situe sur les 4 taches ventrales blanches à la place de 2 pour la coccinelle à sept points. Elle a aussi une forme plus convexe.

Cependant, ce qui est encore plus révélateur de cette espèce c’est qu’il s’agit d’une coccinelle myrmécophile, qui vit exclusivement en interaction avec les fourmis et particulièrement les fourmis rousses. Son comportement, moins agressif que C. septempunctata, fait qu’elle est tolérée par les fourmis sur les sites d’élevage de pucerons myrmécophiles. Ainsi elle peut se nourrir grassement de pucerons en évitant la compétition des autres prédateurs de pucerons, dont la coccinelle à sept points.

Nous avons moins de chance de l’observer dans nos jardins, hormis si des colonies de fourmis rousses y sont présentes.

La coccinelle magnifique se nourrit principalement de pucerons, mais aussi de cochenilles et autres invertébrés, du miellat, du pollen et nectar, des débris végétaux et de spores de champignons.

Pour en savoir plus, je vous invite à consulter cette thèse très intéressante de Jean-François Godeau !

La coccinelle à vingt-deux points

  • Psyllobora vigintiduopunctata
  • Sous-famille : Coccinellinae
  • Taille : 3 à 5 mm
  • Larve et adulte mycophages

La coccinelle à 22 points est présente en Europe et dans toute la région paléarctique. Elle occupe les strates herbacées et arbustives

La coccinelle à 22 points est une espèce strictement mycophage (ou mycétophage), elle se nourrit de champignons de l’ordre des Érysiphales, parasites des feuilles de végétaux comme l’oïdium des courgettes, la rouille du groseillier, etc. Elle se nourrit aussi bien du mycélium (appareil végétatif), que des spores qui permettent la propagation de ces champignons.

Quant à l’utiliser en lutte biologique contre les moisissures ? Ce n’est malheureusement pas possible, car elle ensemence les plantes saines de moisissures en transportant malgré elle les conidies.

 

La coccinelle à virgule

  • Exochomus quadripustulatus
  • Sous-famille : Chilocorinae
  • Taille : de 3 à 6 mm
  • Larve et adulte aphidiphage

La coccinelle à virgule est présente dans toute la zone paléarctique dont en Europe et en France métropolitaine. Contrairement aux coccinelles vues jusqu’à présent, E. quadripustulatus fait partie d’une sous-famille différente, celle des Chilocorinae. Elle vit dans les arbres, conifères ou feuillus, avec une préférence pour les pins.

Ce sont des coccinelles généralement noires à taches rouges, prédatrices de pucerons et de cochenilles. Elle s’identifie aisément avec ses deux taches rouges en forme de virgule dans le haut des élytres. Deux autres taches plus petites sont présentes en bas des élytres. Il est possible de la confondre avec la coccinelle asiatique, ou la forme mélanique de la coccinelle à deux points, mais la forme de la virgule est tout de même très caractéristique.

La coccinelle à virgule est utilisée en lutte biologique contre les pucerons lanigères qui peuvent occasionner de sérieux dégâts sur les pommiers. Elle est également une bonne prédatrice des cochenilles dont celles à bouclier comme le pou de San José qui provoque des taches sur les pommes, poires, pêches et prunes.

Scymnus frontalis

  • Scymnus frontalis
  • Sous-famille : Scymninae
  • Taille : de 2,6 à 3,2 mm
  • Larve et adulte aphidiphages

Scymnus frontalis est une petite coccinelle présente en France métropolitaine mais peu connue et observée.

C’est un prédateur de pucerons et cochenilles qui évolue dans la végétation basse.

La coccinelle de la bryone

  • Henosepilachna argus
  • Sous famille : Epilachninae
  • Taille : 6 à 8 mm
  • Larve et adulte phytophages

La coccinelle de la bryone est un des types de coccinelles phytophages, elle se nourrit exclusivement des Cucurbitacées. Peu commune, elle est surtout présente en région méditerranéenne et en Corse, sur la bryone et surtout sur les cultures de melons.

Elle est de couleur orange avec 11 points de noirs. Contrairement aux coccinelles de la famille des Coccinellinae, elle a un aspect mat et non brillant.

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